FICHE IST : DONOVANOSE
La donovanose est une maladie tropicale, avant tout génitale, causée par Klebsiella granulomatis ou Calymmatobacterium granulomatis(selon les auteurs)
Epidémiologie
Présente partout dans le monde à l’exception de l’Europe (sauf pour les voyageurs)
Plus fréquente chez l’Homme que chez la Femme
Symptomatologie
Durée d’incubation: 40 jours
Ulcération génitale, granulomateuse, indolore et sans adénopathie satellite avec bordure en relief.
Localisation sur la peau le plus souvent :
- chez l’homme, localisation génitales, inguinales et rarement anales (sauf HSH).
- chez la femme, vulvaire, périnéales, inguinale,s vaginales, cervicales et rarement anal.
Image 1 : Granulome inguinal génital chez l’Homme
Image 2 : Granulome inguinal génital chez la Femme
Des formes pseudo-néoplasiques sont décrites (génitales, buccales, du col utérin) du fait de la prolifération locale granulomateuse. L’évolution se fait en différents stades, granulomateux, hypertrophique, nécrotique, et scléreux.
Complications :
- hémorragie, lymphœdème genital, mutilation génitale voire de carcinome
- septicémiques ont été décrites avec diffusion osseuse, hépatique, pulmonaire à la suite d’actes chirurgicaux ou d’accouchements.
Diagnostic
Mise en évidence des corps de Donovan dans le frottis d’une ulcération génitale ou périnéale coloré au Giemsa
La PCR et les sérologies ne sont pas de pratique courante.
Traitement
Donovanose
- Azithromycine : 1 g per os par semaine jusqu’à guérison
- ou érythromycine : 1 gr x 2/jour per os x 21 jours
- ou ofloxacine : 200 mg x 2/jour per os x 21 jours
- ou ciprofloxacine : 500 mg x 2/jour per os x 21 jours
Femme enceinte / ou allaitante / ou population pédiatrique : macrolide
Prévention per partum
Les enfants nés de mère ayant des lésions génitales non traitées sont à risque d’infection et doivent bénéficier d’un traitement.
Mesure complémentaire
- Examen et dépistage des partenaires sexuelles ayant eu un contact à risque dans les 40 jours avant l’apparition des symptômes
- Recherche d’autre cause d’ulcération génital (syphilis, herpès, chancre mou)
Source :
https://www.sfdermato.org/media/image/upload-editor/files/Guidelines%202016(1).pdf
https://www.em-consulte.com/en/article/137441