Fiche IST : Chancre mou
Agent causal : bactérie, Haemophilus ducreyi
SYMPTOMATOLOGIE
Période d’incubation : La période d’incubation est courte (3 à 7 jours).
La symptomatologie correspond principalement à une lésion génital localisée sur la peau au niveau de la verge et du scrotum chez l’homme et la vulve chez la femme.
Il s’agit d’une papule qui se transforme rapidement en ulcération centimétrique, non indurée, profonde, sale, purulente, et douloureuse.
Image 1 : Chancre mou
Dans 50% des cas, ils existent des adénopathies satellites unilatérales apparaissant après 9 à 10 jours , inflammatoires pouvant évoluer vers une fistulisation à la peau (bubon inguinal)
Image 2 : Adénopathies inguinales bilatérales dues à Haemophilus ducreyi.
Image 3 : Bubon inguinal chez un patient atteint de chancre mou
Complications :
Chez l’homme uniquement, il peut y avoir un phimosis et perte de substance cutanée.
Diagnostic & Dépistage
Pour les femmes et les hommes : prélèvement cutanée au niveau des berges de l’ulcération ou prélèvement de pus issu de l’ulcération
Technique :
- Culture Haemophilus ducreyi (technique de référence)
- PCR Haemophilus ducreyi
Traitement
Chancre mou :
– azithromycine : 1 g per os en une seule prise
– ou ceftriaxone : 250 mg IM en une seule injection
– ou ciprofloxacine : 500 mg x 2/j per os x 3 jours
– ou érythromycine : 2 g/j per os x 7 jours
Traitement du bubon inguinal
Il consiste à aspirer, à l’aiguille, le contenu d’un bubon fluctuant, de façon itérative, jusqu’à affaissement de celui-ci, chez un malade mis au repos.
Traitement des partenaires sexuels :
Un traitement doit être administré même en l’absence de symptômes car le portage asymptomatique d’Haemophilus ducreyi a été prouvé.
Mesure complémentaire
- Examen et dépistage des partenaires sexuelles
- Une co-infection avec syphilis ou herpès doit être éliminée.
Consultation de suivi
Consultation de contrôle : 3 à 7 jours après le début du traitement
Source :
https://www.sfdermato.org/media/image/upload-editor/files/Guidelines%202016(1).pdf
https://www.dermatologie-pratique.com/journal/article/0014638-ulcerations-genitales-ne-pas-meconnaitre-le-chancre-mou